Togo
18.02.05
Interventions urgentes

Togo: Libération de M. Jean-Paul Oumolou

Cas TGO 030105.1
Suivi du Cas TGO 030105
Libération


Genève, le 18 février 2005

Le Secrétariat international de l’OMCT a reçu de nouvelles informations concernant la situation suivante au Togo.


Nouvelles informations

Le Secrétariat international de l'OMCT a été informé par Agir Ensemble pour les Droits de l’Homme, membre du réseau de l’OMCT, et une autre source fiable, de la libération de M. Jean-Paul Oumolou, le 11 février 2005, sans procès, suite à une décision du Procureur de la République de Lomé.


Rappel des faits

Le Secrétariat international de l'OMCT avait été informé par Agir Ensemble pour les Droits de l’Homme, une organisation membre du réseau de l’OMCT, de l’arrestation de M. Jean-Paul Oumolou sur le campus de l’Université de Lomé, le 20 décembre 2004. Ancien Président du Collège des Délégués de l’Université de Lomé (UL), un mouvement estudiantin, M. Oumolou avait été exclu de l’UL pour avoir publiquement réclamé de meilleures conditions de fonctionnement pour cet établissement.

Selon les informations reçues, M. Oumolou avait été embarqué de force dans un véhicule banalisé aux alentours de 9h00, après avoir été battu par des inconnus, pour être conduit à la Brigade Anti-Gang où il avait à nouveau subi des actes de torture et de mauvais traitements. Il avait ensuite été transféré dans les locaux de la gendarmerie nationale. Après 48 heures passées dans ces locaux où il aurait à nouveau subi des mauvais traitements, M. Oumolou aurait été transféré, le 22 décembre 2004, à la prison civile de Lomé. Les chefs d’accusation suivants lui auraient été reprochés: violences volontaires, outrage à agent de l’ordre public et destruction de biens privés et publics.


Remarques

Le Secrétariat international souhaite remercier tous ceux qui sont intervenus en sa faveur, membres du réseau, autres organisations et individus, mais appelle toutefois à la vigilance suite aux déclarations radio-télévisées du Procureur de la République de Lomé, le 11 février 2005, se réservant le droit de poursuivre ultérieurement M. Jean-Paul Oumolou.


Genève, le 18 février 2005