10.02.03
Interventions urgentes

L'OMCT dénonce la violence contre les enfants au Bangladesh, en Géorgie, à Madagascar, et au Pakistan

COMMUNIQUE DE PRESSE

Aux représentants de la presse

Genève, le 2 octobre 2003


Le Bangladesh, la Géorgie, Madagascar et le Pakistan examinés au Comité des Droits de l’Enfant : l’OMCT dénonce la pratique de torture et autres formes de violence.

Alors que la 34ème session du Comité des Nations Unies sur les Droits de l’Enfant s’apprête à clore ses travaux, L’OMCT tient à exprimer sa très grande préoccupation concernant les graves violations de droits de l’enfant constatées au Bangladesh, en Géorgie, à Madagascar et au Pakistan.

L’OMCT est particulièrement concernée par les aspects concernant la justice des mineurs dans ces pays. Au Pakistan et au Bangladesh, les enfants sont considérés comme pénalement responsables dès l’âge de 7 ans, ce qui expose ces derniers à l’emprisonnement et aux mauvais traitements. Les jeunes filles qui ont été abusées sexuellement ou mariées précocement sont sujettes à de lourdes sanctions pour avoir eu les relations sexuelles illégales. Les mineurs ayant commis des infractions minimes peuvent êtres condamnés à plusieurs années de détention ou à des châtiments corporels. Dans ces deux pays ainsi qu’à Madagascar, les conditions de détentions sont inacceptables. La surpopulation, les conditions sanitaires déplorables empêchent le développement des enfants.

Dans les quatre pays mentionnés plus haut, l’OMCT a documenté des tendances inquiétantes, telles les longues périodes de détention et les mauvais traitements, tant dans les locaux de la police que dans les structures de détention préventive. Des exemples de torture sur des enfants par la police ont été reportés dans chacun des pays. De plus, le recours à la détention préventive est très étendu, alors que les conditions dans les établissements préventifs sont pires que dans ceux qui abritent les détenus déjà jugés.

Les enfants victimes de mauvaises conditions socio-économiques, de négligence et/ou d’exploitation sexuelle qui n’ont pas commis de délit sont régulièrement privés de leur liberté pour des motifs de protection.

A la session du Comité sur les Droits de l’Enfant, les délégations du Bangladesh, de Géorgie, de Madagascar et du Pakistan ont pris des engagements mineurs en vue d’améliorer cette situation catastrophique. L’OMCT prie le Comité sur les Droits de l’Enfant de faire des recommandations fermes pour soutenir ces efforts, de demander plus de changements et d’assurer la mise en œuvre entière et immédiate de la Convention sur les Droits de l’Enfant, en prêtant une attention particulière aux articles 2 (non discrimination), 19 (violence), 37 (torture et privation de liberté) et 40 (justice des mineurs).

Ces rapports sont disponibles sur le site www.omct.org ou peuvent être commandés par téléphone ou fax à l’OMCT. Pour plus d’information concernant le programme Droits de l’Enfant de l’OMCT, vous pouvez contacter :
Séverine Jacomy sj@omct.org