Burundi
22.01.16
Interventions urgentes

Sans nouvelle de Marie-Claudette Kwizera depuis son enlèvement, l'Observatoire saisit les Nations unies

Paris-Genève, le 22 janvier 2016.43 jours après la disparition forcée de Marie-Claudette Kwizera, les autoritésburundaises refusent toujours de communiquer toute information sur son sort ouson lieu de détention. Face à cesilence, l'Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l'Homme(programme conjoint FIDH-OMCT) a décidé de saisir le Groupe de travail sur lesdisparitions forcées ou involontaires (GTDFI) des Nations unies, afin de lalocaliser dans les plus brefs délais.

Le 10 décembre 2015, auxalentours de 18 heures, Mme Marie-ClaudetteKwizera, trésorière de la Ligue ITEKA, organisation membre de la FIDH auBurundi, a été enlevée près de la polyclinique centrale de Bujumbura. Elleaurait été forcée de monter dans un véhicule du Service national derenseignement (SNR) burundais.

Le 12 décembre au soir, M.Dieudonné Bigirimana alias « Taison », un agent du SNR, a informé lafamille de Mme Kwizera qu'elle était détenue dans les locaux du SNR, et a exigéune somme de 3 500 000 francs burundais (environ 2 050 euros) en échange de salibération. Cependant, après réception de la rançon, aucune information sur lelieu de détention de Mme Kwizera n'a été communiquée. La famille a alors déposéune plainte, à la suite de laquelle M. Bigirimana a été interpellé le 4 janvier2016 par les autorités et aurait été placé en détention dans les cachots du SNR.

Le 13 janvier 2016, un membre dela famille de Mme Kwizera s'est présenté au SNR et des agents auraient procédéà une recherche de cette dernière dans les cachots du service, sans parvenir àla trouver.

« L’Observatoire feratout ce qui est en son pouvoir pour obtenir la libération de Marie-ClaudetteKwizera et faire en sorte que les responsables de cette disparition soientjugés », a déclaré Karim Lahidji, président de laFIDH.

« Cettedisparition s’inscrit dans un climat de répression permanente de la sociétécivile au Burundi, conduisant des dizaines de défenseurs et leurs familles àl’exil. Aucune société démocratique ne peut exister sans défenseurs des droitsde l’Homme. Il devient urgent de prendre toutes les mesures nécessaires pourremédier à cette situation », a déclaré GeraldStaberock, secrétaire général de l'OMCT.

L'Observatoire s'inquiète pour lerespect de l'intégrité physique et psychologique de Marie-Claudette Kwizera etappelle les autorités burundaises à immédiatement communiquer son lieu dedétention et à prendre toutes les mesures nécessaires pour la libérer.

L'Observatoireappelle également les autorités burundaises à condamner publiquement son enlèvement et à lancer une enquête rapide, impartiale etapprofondie afin d’identifier lespersonnes responsables en vue de les traduire en justice.

Pour plus d'informations, merci de contacter:
- FIDH: Audrey Couprie / Arthur Manet: +33 1 43 55 25 18+33 1 43 55 25 18

- OMCT: Delphine Reculeau / Miguel Martin Zumalacarregui: +41 22 809 49 39+41 22 809 49 39 CallSend SMSCall from mobileAdd to SkypeYou'll need Skype CreditFree via Skype