Mauritanie
06.05.02
Interventions urgentes
Mauritanie: libération de M. Boubacar Ould Messaoud
APPEL URGENT - L'OBSERVATOIRE
Nouvelles informations :
MAU 001 / 0205 / OBS 029.01
Libération
MAURITANIE
6 mai 2002
Nouvelles informations :
L’Observatoire a été informé par l'Association mauritanienne des droits de l'homme (AMDH) de la libération de M. Boubacar Ould Messaoud, Président de l’association SOS Esclaves Mauritanie, le 3 mai, vers 22h00.
Les biens qui lui avaient été confisqués lui ont été restitués.
L’Observatoire se félicite de cette libération et remercie toutes les personnes, organisations et institutions qui sont intervenues en faveur de M. Ould Messaoud.
L’Observatoire reste toutefois préoccupé au regard de la pression constante dont sont l’objet les défenseurs des droits de l’Homme en Mauritanie (écoutes téléphoniques, surveillance des domiciles, actes de harcèlement,…).
Bref rappel des faits :
Le 2 mai 2002, M. Boubacar Ould Messaoud avait été arrêté à son domicile, à Nouakchott, sans mandat d’arrêt, par les services de la Direction de la Sûreté de l'Etat (D.S.E), sur ordre du Commissaire principal de police, M. Deddahi Ould Abdallahi. M. Ould Messaoud était alors en audience avec le Consul des Etats-Unis. Des membres de la D.S.E restés sur place avaient fouillé son domicile et emporté des documents se trouvant dans son bureau. Dans la nuit du 2 au 3 mai, les membres de la D.S.E étaient revenus et avaient emporté son ordinateur.
Selon les informations reçues, cette arrestation faisait suite à l'intervention de M. Boubacar Ould Messaoud sur Radio France International le 30 avril 2002, lors de laquelle il avait dénoncé les actes de torture infligés à M. Salem Ould Sidi Ya'raf, présumé militant du mouvement d'opposition clandestin "Conscience et résistance ", détenu durant quatre jours en avril 2002. Les éléments de preuve de ces actes de torture (enregistrements audio des déclarations de M.Ould Sidi Ya'raf et témoignage écrit de sa main) devaient être remis par M. Boubacar Ould Messaoud au Consul des Etats Unis le 2 mai.
Par ailleurs, cette arrestation intervenait deux jours avant le départ de M. Ould Messaoud pour Pretoria (Afrique du Sud), où celui-ci devait représenter un collectif de 13 ONG de défense des droits de l'Homme mauritaniennes, le FONADH (Forum des organisations nationales des droits humains en Mauritanie), lors de la 31ème session ordinaire de la Commission africaine des droits de l'Homme et des peuples (2-16 mai 2002).
M. Boubacar Ould Messaoud avait déjà été arrêté et détenu en 1998 après avoir dénoncé l'esclavage en Mauritanie, lors d'une interview accordée à la chaîne de télévision française France 3. Il avait été condamné à 13 mois de prison le 13 février 1998, avec d'autres militants des droits humains, puis gracié en mars sous la pression internationale (Cf Rapport annuel de l'Observatoire 1997-1998).
Paris - Genève, le 6 mai 2002
L'Observatoire, programme de la FIDH et de l'OMCT, a vocation à protéger les défenseurs des droits de l'Homme victimes de violations et à leur apporter une aide aussi concrète que possible.
L'Observatoire a été lauréat 1998 du prix des Droits de l'Homme de la République Française.
Pour contacter l'Observatoire, appeler La Ligne d'Urgence :
Tel et fax FIDH : 33 (0) 1 43 55 20 11 / 01 43 55 18 80
Tel et fax OMCT : + 4122 809 49 39 / 41 22 809 49 29
e-mail: observatoire@iprolink.ch
Nouvelles informations :
MAU 001 / 0205 / OBS 029.01
Libération
MAURITANIE
6 mai 2002
Nouvelles informations :
L’Observatoire a été informé par l'Association mauritanienne des droits de l'homme (AMDH) de la libération de M. Boubacar Ould Messaoud, Président de l’association SOS Esclaves Mauritanie, le 3 mai, vers 22h00.
Les biens qui lui avaient été confisqués lui ont été restitués.
L’Observatoire se félicite de cette libération et remercie toutes les personnes, organisations et institutions qui sont intervenues en faveur de M. Ould Messaoud.
L’Observatoire reste toutefois préoccupé au regard de la pression constante dont sont l’objet les défenseurs des droits de l’Homme en Mauritanie (écoutes téléphoniques, surveillance des domiciles, actes de harcèlement,…).
Bref rappel des faits :
Le 2 mai 2002, M. Boubacar Ould Messaoud avait été arrêté à son domicile, à Nouakchott, sans mandat d’arrêt, par les services de la Direction de la Sûreté de l'Etat (D.S.E), sur ordre du Commissaire principal de police, M. Deddahi Ould Abdallahi. M. Ould Messaoud était alors en audience avec le Consul des Etats-Unis. Des membres de la D.S.E restés sur place avaient fouillé son domicile et emporté des documents se trouvant dans son bureau. Dans la nuit du 2 au 3 mai, les membres de la D.S.E étaient revenus et avaient emporté son ordinateur.
Selon les informations reçues, cette arrestation faisait suite à l'intervention de M. Boubacar Ould Messaoud sur Radio France International le 30 avril 2002, lors de laquelle il avait dénoncé les actes de torture infligés à M. Salem Ould Sidi Ya'raf, présumé militant du mouvement d'opposition clandestin "Conscience et résistance ", détenu durant quatre jours en avril 2002. Les éléments de preuve de ces actes de torture (enregistrements audio des déclarations de M.Ould Sidi Ya'raf et témoignage écrit de sa main) devaient être remis par M. Boubacar Ould Messaoud au Consul des Etats Unis le 2 mai.
Par ailleurs, cette arrestation intervenait deux jours avant le départ de M. Ould Messaoud pour Pretoria (Afrique du Sud), où celui-ci devait représenter un collectif de 13 ONG de défense des droits de l'Homme mauritaniennes, le FONADH (Forum des organisations nationales des droits humains en Mauritanie), lors de la 31ème session ordinaire de la Commission africaine des droits de l'Homme et des peuples (2-16 mai 2002).
M. Boubacar Ould Messaoud avait déjà été arrêté et détenu en 1998 après avoir dénoncé l'esclavage en Mauritanie, lors d'une interview accordée à la chaîne de télévision française France 3. Il avait été condamné à 13 mois de prison le 13 février 1998, avec d'autres militants des droits humains, puis gracié en mars sous la pression internationale (Cf Rapport annuel de l'Observatoire 1997-1998).
Paris - Genève, le 6 mai 2002
L'Observatoire, programme de la FIDH et de l'OMCT, a vocation à protéger les défenseurs des droits de l'Homme victimes de violations et à leur apporter une aide aussi concrète que possible.
L'Observatoire a été lauréat 1998 du prix des Droits de l'Homme de la République Française.
Pour contacter l'Observatoire, appeler La Ligne d'Urgence :
Tel et fax FIDH : 33 (0) 1 43 55 20 11 / 01 43 55 18 80
Tel et fax OMCT : + 4122 809 49 39 / 41 22 809 49 29
e-mail: observatoire@iprolink.ch