Brésil
10.11.06
Interventions urgentes

mauvais traitements dans les prisons

BRÉSIL : l’Organisation Mondiale contre la Torture (OMCT) exprime son extrême préoccupation face aux graves violations des droits de l’homme commises contre des détenus et des membres de leur famille dans les prisons de José Mario Alves da Silva, plus connue comme Presidio « Urso Branco » (Oso Blanco), dans la ville de Porto Velho, dans l’Etat de Rondônia, et de “Edvan Mariano” ou “Urso Panda” qui se trouve dans l’Etat de Rondônia au Brésil.

Genève, le 9 novembre 2006 - Le Secrétariat international de l’OMCT exprime sa sérieuse préoccupation quant à la sécurité et au respect de l’intégrité physique et psychologique des détenus des prisons connues sous le nom de « José Mário Alves da Silva » ou « Urso Branco » et « Edvan Mariano » ou « Urso Panda », qui ont été victimes de mauvais traitements et d’actes de torture de la part des autorités pénitentiaires, en particulier durant le mois d’octobre 2006.

L’OMCT a été informée que les détenus de la prison « Urso Branco » ont été maintenus dans le patio de la prison du 3 au 6 octobre 2006, sans eau, sans nourriture, et seulement vêtus d’un caleçon. Dû à l’exposition au soleil, les détenus ont subis des brûlures aux deuxième et troisième degrés. De plus, les effets personnels des détenus, comme les matelas, les robes de chambre, les télévisions, ainsi que les documents personnels, ont été brûlés par les agents de la section des opérations spéciales de la police militaire (Compañía de Operações Especiais – COE).

D’après les informations, le 10 octobre 2006, la police, apparemment irritée par la présence des membres des familles des détenus qui se trouvaient devant la prison en attente de nouvelles de leur proche, a tiré des balles en caoutchouc et utilisé du gaz lacrymogène contre ceux-ci.

Par ailleurs, l’OMCT exprime sa préoccupation quant aux faits survenus dans la prison connue sous le nom de « Urso Panda » où selon les informations reçues, les détenus auraient été laissés sans eau, sans nourriture et sans électricité pendant les journées du 8, 9 et 10 octobre 2006.

L’OMCT signale d’autre part que, le 20 octobre 2006, la Cour interaméricaine des Droits de l’Homme (CoIDH), a considéré dans un document de 34 pages, l’Etat brésilien responsable des graves violations des droits de l’homme commises dans la prison connue sous le nom de « Dr. Sebastião Martins Silveira », à Araraquara, dans l’Etat de São Paulo. La CoIDH a approuvé les mesures provisoires – imposées antérieurement - que l’Etat brésilien se doit de mettre en œuvre, en sus des nouvelles mesures.

Le Secrétariat international de l’OMCT rappelle que les faits mentionnés sont contraires aux lois et aux normes qui interdisent la torture et les mauvais traitements et qui garantissent la protection de l’intégrité personnelle, la liberté personnelle, le droit à la sécurité juridique, et l’égalité devant la loi, droits protégés par divers articles de la Constitution du Brésil et des nombreux traités internationaux auxquels le Brésil est partie, particulièrement la Convention des Nations Unies contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants et la Convention Interaméricaine pour la Prévention et la Répression de la Torture.

L’OMCT exprime sa sérieuse préoccupation pour la sécurité et l’intégrité physique et psychologique de tous les détenus qui se trouvent dans les prisons du Brésil, particulièrement dans les prisons de « Jose Mario Alves da Silva », plus connue comme Presidio « Urso Blanco » (Ours Blanc), et de « Edvan Mariano » (« Urso Panda ») dans la ville de Porto Velho, dans l’Etat de Rondônia, suite aux dénonciations de mauvais traitements et d’actes de torture qu’ils ont subis.

Contact OMCT: Téléphone: + 41.22.809.49.39 Fax: +41.22.809.49.29 E-mail: omct@omct.org