Cameroun
23.06.17
Interventions urgentes

Menaces de mort à l’encontre de Mme Maximilienne Ngo Mbe, directrice exécutive du REDHAC

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APPEL URGENT - L'OBSERVATOIRE

CMR002 / 0617 / OBS 068

Menaces de mort

Cameroun

23 juin 2017

L’Observatoirepour la protection des défenseurs des droits de l’Homme, partenariat de la FIDHet de l’Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT), vous prie d’intervenirde toute urgence sur la situation suivante au Cameroun.

Description de la situation:

L'Observatoirea été informé par le Réseau des Défenseurs des Droits de l’Homme en AfriqueCentrale (REDHAC) des menaces de mort formulées à l’encontre de Mme MaximilienneNgo Mbe, directrice exécutive du REDHAC.

Selonles informations reçues, le 30 mai 2017, Maximilienne Ngo Mbe a reçu un messagela prévenant qu’un « de ses proches veut la tuer ». Par ailleurs,entre les 30 mai et 10 juin 2017, celle-ci a reçu de manière quotidienne desappels anonymes aux alentours de 18h lui disant « nous allons voustuer », « vous allez mourir, sachez-le et quoique vousfassiez », « notre pays ne cédera pas à une quelconquedéstabilisation ».

Cesmenaces s’inscrivent dans un contexte où le REDHAC, y compris à travers sadirectrice exécutive, s’est prononcé sur la répression d’un mouvement social deprotestation en cours dans le Cameroun anglophone depuis novembre 2016,accompagnée d’arrestations d’activistes anglophones poursuivis depuis le 13février 2017 devant le Tribunal militaire de Yaoundé pour « acte deterrorisme ».

L’Observatoirerappelle que Maximilienne Ngo Mbe fait l’objet de menaces sérieuses etrégulières depuis 2010[1].

Lafamille de Mme Ngo Mbe est également visée par ces actes. En septembre 2012, lanièce de Mme Ngo Mbe a été enlevée et violée à la sortie de l’école. Selonles informations reçues, les ravisseurs auraient confondu cette dernière avecla fille de Mme Ngo Mbe. De même en avril 2013, des individus nonidentifiés ont tenté d’enlever le fils de Mme Ngo Mbe alors qu’il setrouvait à l’école. A la même époque Mme Ngo Mbe faisait également l’objetde harcèlement téléphonique et aurait également été victime de filatures etd’écoutes téléphoniques et d’autres actes d’intimidation de la part desservices de renseignement.

L’Observatoiredénonce fermement ces nouvelles menaces à l’encontre de Maximilienne Ngo Mbe,ainsi que l’impunité des attaques subies et des menaces reçues depuis 2010, etappelle les autorités camerounaises à diligenter une enquête prompte,exhaustive, impartiale et transparente afin d’identifier tous les responsableset de les sanctionner conformément à la loi, et à garantir en toutescirconstances son intégrité physique et psychologique et sa sécurité ainsi quecelles de sa famille.

Actions requises :

L’Observatoire vous prie debien vouloir écrire aux autorités camerounaises en leur demandant de :

  1. Garantir en toutes circonstances la sécurité, l’intégrité physique et psychologique de Mme Maximilienne Ngo Mbe et de sa famille, ainsi que de l’ensemble des défenseurs des droits de l’Homme au Cameroun ;

  1. Mettre un terme à toute forme de harcèlement à l’encontre de Mme Maximilienne Ngo Mbe, ainsi qu’à celle de l’ensemble des défenseurs des droits de l’Homme au Cameroun, afin qu’ils puissent exercer leurs activités de défense des droits de l’Homme librement et sans entrave ;

  1. Mener sans délai une enquête exhaustive, indépendante, effective, rigoureuse, impartiale et transparente quant aux faits décrits ci-dessus, afin d’identifier les responsables, de les traduire devant un tribunal indépendant, compétent et impartial conformément aux instruments internationaux et régionaux de protection des droits de l’Homme, et d’appliquer les sanctions pénales, civiles et/ou administratives prévues par la loi ;

  1. Se conformer aux dispositions de la Déclaration sur les défenseurs des droits de l’Homme, adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies le 9 décembre 1998, et plus particulièrement ses articles 1 et 12.2 ;

  1. Plus généralement, se conformer aux dispositions de la Déclaration universelle des droits de l’Homme et instruments régionaux et internationaux relatifs aux droits de l’Homme ratifiés par le Cameroun.

Adresses :

· M. Paul Biya, Président de laRépublique, Fax +237 222 08 70

· M. Philémon Yang, Premier ministre etChef du gouvernement, Fax : +237 22 23 57 35 et courriel :spm@spm.gov.cm

· M. Laurent Esso, Ministre de laJustice, Garde des Sceaux, Fax : + 237 223 00 05

·M. Dr Chemuta Divine Banda, Président de la Commission Nationale des Droits de l’Hommeet des Libertés (CNDHL), E-mail : cndhl@iccnet.cm / cdbanda26@yahoo.fr

· H.E. M. Anatole Fabien Nkou, AmbassadeurMission permanente de la République du Cameroun auprès de l’Office des NationsUnies à Genève, Fax : + 41 22 736 21 65, Email :mission.cameroun@bluewin.ch

· H.E. Mr. Daniel Evina Abe’e,Ambassadeur, Ambassade de la République du Cameroun à Bruxelles, Fax : +32 2 344 57 35 ; Email : ambassade.cameroun@skynet.be

Prière d’écrire également aux représentationsdiplomatiques du Cameroun dans vos pays respectifs.

***

Paris-Genève, le 23 juin2017

Merci de bien vouloirinformer l’Observatoire de toutes actions entreprises en indiquant le code decet appel.

L’Observatoire, partenariat de la FIDHet de l’OMCT, a vocation à protéger les défenseurs des droits de l’Hommevictimes de violations et à leur apporter une aide aussi concrète que possible.La FIDH et l’OMCT sont membres de ProtectDefenders.eu, le mécanisme de l’Unioneuropéenne pour les défenseurs des droits de l’Homme mis en œuvre par lasociété civile internationale.

Pour contacterl’Observatoire, appeler La Ligne d’Urgence :

· E-mail : Appeals@fidh-omct.org

· Tel et fax FIDH : 33 1 43 55 25 18/ 33 1 43 55 18 80

· Tel et fax OMCT : + 41 22 809 49 39/ 41 22 809 49 29

[1] Voir l’appel urgent del’Observatoire CMR 001 / 0315 / OBS 019en date du 13 mars 2015.