Burundi
07.08.06
Interventions urgentes

Burundi: Allégations de mauvais traitements et de torture contre M. Alphonse-Marie Kadege

Cas BDI 070806
Mauvais traitements / Torture

Le Secrétariat international de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT) requiert votre intervention urgente dans la situation suivante au Burundi.

Description des faits :


Le Secrétariat International de l’OMCT a été informé par le Centre Indépendant de Recherches et d’Initiatives pour le Dialogue (CIRID), membre du réseau SOS-Torture, des allégations de mauvais traitements/torture à l’encontre de M. Alphonse-Marie Kadege, vice-Président de la République sous le gouvernement de transition de 2003 à 2005 au Burundi.

Selon les informations reçues, M. Alphonse-Marie Kadege a été arrêté à son domicile entre le 29 juillet et le 1er août 2006 par la Documentation Nationale, les services secrets burundais. Il a été conduit au quartier général des services secrets à Bujumbura où il est actuellement détenu. Selon ces mêmes informations, la femme de M. Alphonse-Marie Kadege rapporte que son mari aurait été torturé et qu’il aurait un bras fracturé.

A l’arrestation de M. Alphonse-Marie Kadege s’ajoutent celles notamment de M. Alain Mugabarabona, Président du Front National de Libération-Icanzo (FNL-Icanzo), et de M. Déo Niyonzima, Président du Parti pour la Réconciliation des Peuples (PRP). M. Alain Mugabarabona et M. Déo Niyonzima sont également détenus au quartier général des services secrets.

Selon les informations reçues, toutes ces personnes seraient accusées d’être impliquées dans un complot visant à renverser le gouvernement du Burundi.

Le Secrétariat international exprime sa plus vive préoccupation quant au respect de l’intégrité physique et psychologique de MM. Alphonse-Marie Kadege, Alain Mugabarabona et Déo Niyonzima.

Actions requises :

Merci d’écrire aux autorités du Burundi afin de leur demander de :
i. garantir en toutes circonstances l’intégrité physique et psychologique de MM. Alphonse-Marie Kadege, Alain Mugabarabona et Déo Niyonzima ;
ii. ordonner leur libération immédiate en l’absence de charges valables ou, si de telles charges existent, les traduire devant un tribunal impartial et compétent tout en garantissant leurs droits procéduraux en tout temps ;
iii. garantir une enquête exhaustive, indépendante et impartiale sur ces événements, et ce afin d’identifier les responsables, de les traduire devant un tribunal civil indépendant, compétent et impartial et d’appliquer les sanctions pénales, civiles et/ou administratives prévues par la loi ;
iv. garantir le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales dans tout le pays selon les lois nationales et les normes internationales.

Adresses :

  • Président Pierre Nkurunziza, Président de la République, Boulevard de l’Uprona, Rohero I, BP 1870, Bujumbura, Burundi. Fax : +257 22 74 90
  • Ambassade de la République du Burundi auprès des Nations Unies, rue de Lausanne 44, 1201 Genève, Suisse. Fax : 0041 22 732 77 34. E-mail : mission.burundi@bluewin.ch
  • Ambassade de la République du Burundi, Square Marie-Louise 46, 1000 Bruxelles, Belgique. Fax : +32 2.230.78.83. Email : ambassade.burundi@skynet.be


Genève, le 7août 2006

Veuillez nous informer de toute action entreprise en citant le code de cet appel dans votre réponse.