Annonce des nominés au Prix Martin Ennals 2007

Pierre Claver Mbonimpa (Burundi). M. Mbonimpa a créé sa propre organisation des droits humains (APRODH) qui s’occupe du problème des 9.000 prisonniers qui depuis des années attendent d’être jugés dans des prisons surpeuplées. Il parle souvent à la radio sur les violations des droits des Burundais. Il a été menacé par le gouvernement et des rumeurs circulent fréquemment dans la capitale sur son arrestation ou sa mort.

Comité Permanente por la defensa de los Derechos Humanos (Colombie). Le CPDH a été créé en 1979 pour défendre, protéger et promouvoir les droits humains. Dénoncer les abus de toutes les parties est particulièrement difficile en raison de la présence du CPDH dans les régions subissant le conflit interne et armé. Depuis sa création, 64 de ses membres ont été tués, y compris des présidents, et ses bureaux sont souvent fouillés.

Ethiopian Human Rights Council. EHRCO a été créé en 1991 pour établir un système démocratique, promouvoir l’Etat de droit, et dénoncer les violations des droits humains en Ethiopie. En raison de leur travail, plusieurs membres ont été arrêtés et constamment harcelés par les forces de sécurité du gouvernement; d’autres ont été obligés d’émigrer ou d’abandonner leur lutte pour les droits humains. Un personnel réduit continue d’y travailler courageusement.

Lydia Cacho Ribeiro (Mexique). Lydia Cacho Ribeiro est journaliste et présidente du Centre d’Assistance à la Femme (CIAM), à Cancun. Elle se bat contre l’impunité des agents étatiques et non étatiques qui violent les droits des femmes et des enfants. Pour cette raison, Lydia a été emprisonnée et menacée de viol et de mort. Elle est obligée d’être escortée dans tous ses déplacements.

Rajan Hoole et Kopalasingham Sritharan (Sri Lanka). Rajan Hoole et Kopalasingham Sritharan, co-fondateurs de UTHR(J), ont dénoncé les violations des droits humains commises par le gouvernement et les Tigres Tamouls (LTTE). Au prix de grands risques personnels, ils ont dénoncé l’impact du conflit armé sur les enfants, les femmes, les minorités et les personnes déplacées. Souvent seuls à dénoncer les abus de toutes les parties, les deux hommes ont été condamnés à mort par les LTTE, et un troisième co-fondateur a été assassiné. Ils sont obligés de travailler clandestinement.

Après une sélection minutieuse, les cinq nominés ont été retenus par les onze organisations des droits de l’homme qui forment le Jury : Amnesty International, Human Rights Watch, Human Rights First, la Fédération Internationale des Droits de l'Homme, l'Organisation Mondiale Contre la Torture, Front Line, la Commission Internationale des Juristes, Diakonie Allemagne, le Service International pour les Droits de l'Homme, Huridocs, International Alert.

Pour d’autres informations: Fondation Martin Ennals - Tél. 0041 22 809 49 25
marreiros@martinennalsaward.org / www.martinennalsaward.org