Algérie
03.10.03
Interventions urgentes

Algérie : L'Observatoire dénonce les conditions de détention de Salah-Eddine Sidhoum

Algérie: L'Observatoire pour la protection des défenseurs des droits
de l'Homme dénonce les conditions de détention de Salah-Eddine
Sidhoum



Communiqué- Paris, le 2 Octobre 2003



L'Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de
l'Homme, programme conjoint de la Fédération internationale des
ligues des droits de l'Homme (FIDH) et de l'Organisation Mondiale
contre la Torture (OMCT) s'inquiète particulièrement de la situation
de Monsieur Salah-Eddine SIDHOUM, chirurgien et défenseur des droits
de l'Homme en Algérie qui s'est rendu aux autorités algériennes le 29
septembre 2003, après neuf années passées dans la clandestinité.


Or, depuis ces deux derniers jours, incarcéré dans la prison de
Serkadji près d'Alger, la situation du Dr sidhoum s'est
consiérablement détériorée. Nous savons par ses avocats que les
conditions dans lesquelles il est détenu sont particulièrement
difficiles. En effet, M. Sidhoum est enfermé dans une cellule exigüe
en sous-sol de la prison, où la lumière est allumée jour et nuit,
l'empêchant ainsi de dormir. Juste avant d'être enfermé, M. Sidhoum
s'est vu confisquer ses effets personnels et interdire l'accès aux
journaux, à la radio, ou tout autre moyen d'information, ainsi qu'au
parloir.

Afin de protester contre ses conditions de détention, le Dr. Sidhoum
a entamé une grève de la faim stricte, refusant de s'alimenter en eau
et en sucre. Sa santé physique s'est considérablement dégradée au
cours de ces dernières 48 heures. Selon ses avocats, le maintien de
Salah-Eddine Sidhoum dans de telles conditions de détention et la
poursuite de sa grève de la faim font craindre pour sa propre survie.


L'Observatoire demande aux autorités algériennes de tout mettre en
oeuvre pour que la sécurité et l'intégrité physique et psychologique
de M. Salah-Eddine Sidhoum soit assurée, qu'il ait accès aux soins
médicaux nécessaires et qu'une solution à ses conditions de
détention insupportables soit trouvée dans les plus brefs délais.