Rapport Annuel 2022
07
Les peuples autochtones
-
Ukraine
-
Violences policières
-
Covid-19 et détention
-
Les défenseur.e.s des droits humains
-
Les migrant·e·s
-
Les femmes
-
Les peuples autochtones
-
Les enfants
-
En quête de justice
-
Le Comité contre la torture
-
Partenariats culturels
-
Dans les médias
-
Donateurs et finances
-
Message de notre présidente
En 2022, l'OMCT et ses partenaires des Amériques ont publié un rapport inédit intitulé « …SO IT IS TORTURE! », une analyse qui documente pour la première fois le recours systématique et généralisé à la violence à l'encontre des peuples autochtones et l’assimile à de la torture et à d'autres mauvais traitements.
Le rapport révèle des schémas répétitifs de criminalisation des mouvements de contestation sociale, de détention arbitraire de chef.fe.s autochtones, de massacres et d'assassinats, de militarisation et de dépossession des terres autochtones, de déplacements forcés, etc. Il souligne également la nécessité d'aborder ces violations dans une perspective collective qui prend en compte les effets de la torture au niveau de la communauté, en mettant en évidence les dommages et les souffrances collectifs qu'elles causent au-delà de l'individu. Ces abus sont souvent perpétrés par des acteurs étatiques et non étatiques tant pour des raisons économiques que pour des motifs racistes à l'égard des peuples autochtones.
Le rapport a été publié en ligne pour la première fois simultanément en Argentine, en Bolivie, au Chili, en Colombie, au Guatemala, au Mexique et au Nicaragua. Destiné aux expert.e.s sur le sujet et aux défenseur.e.s des droits des populations autochtones, il a pour but de renforcer leurs actions de plaidoyer, de lutte contre l'impunité et de protection des populations marginalisées, plus vulnérables à la torture et aux autres formes de mauvais traitements.

Une défenseure des droits humains autochtone en détention arbitraire
Kenia Hernández est une défenseure des droits humains autochtone au Mexique, qui a été criminalisée en raison du travail qu’elle accomplit pourtant en toute légitimité. Le 18 octobre 2020, elle a été arrêtée par des policiers non identifiés qui l'ont accusée de vol et d'attaques sur la voie publique, puis placée à l'isolement dans une prison de haute sécurité de l'État de Morelos. Sa santé s'est considérablement détériorée en raison de l’insalubrité qui règne dans la prison. En outre, elle s'est vu refuser le droit de recevoir la visite de ses proches pour des raisons liées aux mesures de prévention du Covid-19. Elle n’a pas été autorisée non plus à participer aux audiences, sous prétexte qu’elle est détenue dans une prison de haute sécurité. L'OMCT et la FIDH ont exhorté à de nombreuses reprises les autorités mexicaines à mettre fin aux mauvais traitements subis par Kenia en prison.
Les cas des peuples Rama et Kriol expulsés de leurs terres au Nicaragua
Au Nicaragua, les communautés Rama et Kriol ont été déplacées de force des terres qu'elles habitaient depuis des siècles. Le Groupe de travail de l'OMCT sur les peuples autochtones et la torture considère que cette expulsion viole leur droit à ne pas être soumises à la torture, tant individuellement que collectivement. En janvier, le groupe a déposé un amicus curiae devant la Cour interaméricaine des droits de l’homme. Le mémoire met en lumière les effets de la torture sur ces communautés et affirme que le droit international des droits humains a le devoir d’interpréter l'interdiction absolue de la torture d'une manière qui incorpore les expériences, les interprétations et les souffrances collectives des peuples autochtones causées par les discriminations qu’ils subissent, la dépossession ou les expulsions forcées et violentes de leurs territoires ancestraux.
-
Ukraine
-
Violences policières
-
Covid-19 et détention
-
Les défenseur.e.s des droits humains
-
Les migrant·e·s
-
Les femmes
-
Les peuples autochtones
-
Les enfants
-
En quête de justice
-
Le Comité contre la torture
-
Partenariats culturels
-
Dans les médias
-
Donateurs et finances
-
Message de notre présidente